Peintre français contemporain, dessinateur, lithographe, graveur, illustrateur, sculpteur. Participe au mouvement de la Jeune Peinture dans les années 50.
Plus tard, il fait partie du groupe des Peintres Témoins de leur temps.
On le considère comme un peintre du XXème siècle appartenant à la Nouvelle Ecole
de Paris.
Période des Instruments de Musique 1979-1983
« Je reconnais que mon évolution est rapide et qu’elle peut désorienter, car les instruments de musique qui servent de base à ma recherche deviennent de plus en plus allusifs. A un moment donné, je n’ai plus besoin de support réel, quelque soit le sujet, je m’appuie sur plus de trente ans de travail. »
André Minaux
Chez André Minaux, cette simplification est dans la droite ligne de ses recherches en 1962 sur les épaves de bateaux. Cette fois l’artiste peintre va plus loin. Ses œuvres sont de plus en plus dépouillées utilisant la peinture traditionnelle, et une nouvelle matière l’acrylique qui a la tendresse du pastel et la richesse de l’huile et dont André Minaux tire ses effets indéfinissables.
« Je viens d’acheter deux trombones. Formes et lignes à dégager. Je pense même pouvoir les intégrer à de grandes compositions. Ces instruments vont m’aider dans mon désir de simplification » Note écrite par André Minaux le 8 Avril 1979 dans un carnet.
Les instruments de musique servent de prétexte à l’ensemble de ses œuvres avec notamment la prégnance des cuivres mais aussi du violon. André Minaux atteint un monde où couleurs et tons se répondent, des verts et des bleus froids qu’éclairent un blanc, un orange ou un rose. Un monde si riche que la rigueur mécanique y prend la forme de la musique.
Ces variations « en forme de trombone » pour reprendre l’expression de Jean Lacouture restent du domaine de la peinture classique. Bien que déformé, simplifié, le sujet reste apparent. Le motif central déjà déformé graphiquement est modifié par son environnement chromatique. Alors il semble qu’on joue un nocturne ou que la fanfare éclate.
« Ce n’est plus notre œil qui écoute, mais notre oreille qui regarde. Elle voit et entend d’abord. » Pierre Mazars, critique d’art