Peintre français contemporain, dessinateur, lithographe, graveur, illustrateur, sculpteur. Participe au mouvement de la Jeune Peinture dans les années 50.
Plus tard, il fait partie du groupe des Peintres Témoins de leur temps.
On le considère comme un peintre du XXème siècle appartenant à la Nouvelle Ecole
de Paris.
« Lorsqu’on avance dans une discipline comme la peinture, à un moment donné on ne sent plus le besoin d’être trop bavard. Quand on est jeune, on veut raconter dix choses sur une toile, mais petit à petit, tout se décante. C’est un peu comme un écrivain, qui rature, recommence. Eh bien, la toile, on la laisse, on la reprend : on en est tributaire parce qu’il y a une exigence. Quelque chose est là qu’on ne peut faire bouger et on sent en même temps qu’il y a quelque chose qui n’y est pas. On s’aperçoit qu’il faut toujours élaguer, arranger les rythmes de manière à ce que cela devienne lisible et que ça soit très simple. C’est le plus difficile.
Maintenant, il faut que j’arrive, dans un espace donné, avec des moyens limités, des couleurs que j’ai choisies, en fonction d’impératifs de composition, à me laisser aller tout en ayant une certaine rigueur, ce qui mène à une toile devant laquelle on médite.
On la retourne, on la regarde, on la laisse un mois, trois mois, on la reprend à ce moment là, on s’aperçoit de certaines choses, et toujours, toujours, ça devient de plus en plus exigeant, de plus en plus difficile parce qu’il faut toujours éliminer. Et c’est à ce moment-là, qu’on arrive à l’essentiel.
C’est le plus difficile en peinture : arriver à l’essentiel, à la grande simplicité. » André Minaux
Entretiens et Enregistrement du 27 Juin 1977 avec Robert Marteau
(MINAUX, Les Secrets de Métier © 1992, Hélène Minaux)